Tomber, se relever, et embrasser l'inconnu
Et si on disait OUI à la vie, à ses mystères et ses merveilles ?
Ha ha ha, dire "oui à la vie" c’est un peu ringard, on est d'accord. J’ai hésité à l’écrire. Mais finalement, c’est exactement l’intention que j’ai posée pour 2025 : une volonté sincère de m’ouvrir pleinement, avec simplicité. Une nouvelle page s’ouvre devant nous, porteuse de promesses et de possibilités infinies à explorer.
J’avais déjà entendu parler de la "nuit noire de l’âme". Eh bien, je l’ai traversée. L’année 2024 m’a beaucoup challengée, secouée, passée à la moulinette. Une période où j’ai souvent eu l’impression de tomber, encore et encore, juste au moment où je pensais avoir touché le fond. Pourtant, chaque chute, même douloureuse, m’a apporté des compréhensions, m’a permis d’élaguer l’inutile et d’avancer avec plus de clarté et de vérité.
Quand tout semblait s’effondrer, j’ai touché un vide étrange, et dans ce vide, une paix inattendue, une lumière qui continuait de briller, malgré l’obscurité abyssale.
Est-ce que j’ai débloqué un niveau dans ce jeu qu’est la vie ? Ou bien je me suis consumée jusqu’aux cendres pour renaître, telle un phénix, plus forte et délestée des fardeaux du passé ? Je n’ai pas de réponse claire, mais peut-être que cela n’a finalement pas tant d’importance. Ce que je comprends mieux que jamais, c’est que je ne sais pas grand-chose. Et c’est peut-être là que réside l’essentiel : accueillir l’instant tel qu’il est, sans chercher à tout comprendre ou contrôler.
Cette idée, souvent explorée dans les retraites Silence et magnifiquement nommée "Radical Acceptance" par Tara Brach, résonne aujourd’hui différemment pour moi. Je ne me contente plus de la comprendre : je la vis. À présent, je m’engage à incarner cette acceptation radicale, à la faire passer de la théorie à la pratique.
Finalement, n’est-ce pas dans les moments où l’on touche le fond qu’on rencontre vraiment notre essence ? Que l’on apprend ce qu’est le lâcher-prise ? La sensation de tout perdre nous pousse à observer nos attachements, nos accumulations, nos schémas limitants – qu’il s’agisse de savoirs, de possessions ou de réussites. Elle nous invite à déconstruire et à lâcher l’illusion de contrôler notre vie.
C’est dans ces passages à vide que la vie murmure :
"Es-tu prête ? Es-tu prête à sauter dans le vide ? À faire confiance à l’intelligence de la vie, qui sait bien mieux que ton ego où te guider ?"
Quand j’ai finalement dit OUI, un grand relâchement s’est produit, tant émotionnel que physique.
J’ai choisi d’embrasser l’inconnu, avec ses mystères et ses ombres, au lieu de le fuir. J’ai compris qu’il fallait cesser de lutter contre la vie et, au contraire, m’y abandonner pleinement. Cela pourrait ressembler à un coup de baguette magique, mais trois outils ont été essentiels dans ce processus :
La thérapie m’a permis d’explorer les mécanismes de protection issus des traumas de l’enfance – des stratégies qui m’avaient aidée à survivre, mais qui, à 35 ans, me maintenaient prisonnière. J’ai appris à les comprendre, à les dépasser et à retrouver ma liberté intérieure.
Travailler quotidiennement sur mon système nerveux autonome m’a aidée à apaiser mes réactions face à des déclencheurs perçus comme des menaces. Pendant cette période de grande fatigue et de doute, ces "triggers" s’étaient amplifiés au point de devenir presque insoutenables.
Cultiver la vision non-duelle m’a guidée vers une compréhension plus vaste, en me ramenant à l’essence de l’existence. Cette perspective m’a aidée à voir la vie dans son unité, avec ses paradoxes et ses mystères, et à trouver une sérénité face à l’inconnu.
Aujourd’hui, je me tourne pleinement vers ce nouveau cycle. Je veux me rappeler, encore et encore (même si j’oublie souvent), que la vie a un plan. Que ce plan me dépasse. Et plus je lâche prise et me laisse porter par le flow, plus le voyage devient fluide, empreint de sens et de magie.
Et vous ? Quels "OUI" souhaitez-vous poser pour 2025 ? Quels petits pas vous élèveront vers plus de conscience, de légèreté et de poésie ?