Motherhood

 
 

J’ai encore bien du chemin à parcourir, c’est certain, et je reviens de très loin mais je dois dire que je suis heureuse de sentir que mon engagement dans le travail spirituel infuse au fils des années. Mon allié le plus puissant est le silence, il me guide pas à pas vers une meilleure version de moi, avec ses compères la nature et le temps. J’ai réalisé que ce travail ne dessert pas que moi, il purifiera ma lignée, à commencer par alléger la charge émotionnelle transmise à mon enfant.

C’est, à mes yeux notre mission d’existence à chacun, c’est ce qui me donne autant d’énergie pour Silence, pour créer et animer des espaces sincères d’évolution, en chemin vers l’éveil de la conscience.

L’immense transition de vie que j’ai traversé : le passage de jeune femme à mère, m’habite totalement et est empreinte de mon cheminement spirituel. J’ai à coeur de partager, avec toute l’humilité d’une première maternité, les apprentissages, challenges, réflexions, réalisations, conseils que j’ai pu recevoir et qui m’ont guidée. Aussi j’ai crée cet espace “Motherhood” pour approfondir le sujet auprès de celles et ceux que ça intéresse.


Images en pêle-mêle, mois après mois des temps forts de ma grossesse


Qui es-tu, d’où viens-tu ?

On se demande souvent ce qu'il se passe après la mort mais rarement ce qu'il se passe avant la vie.

Depuis que je porte la vie, que je me sens si connectée à cet être en devenir, je ressens son aura. Pas un jour ne passe sans que je sois traversée d’un raz-de marrée de bonheur, mais aussi de vagues de questions. Qui est cette âme qui choisit un homme et une femme pour s'incarner ? Quand s'est-elle dit que c'était le bon moment et quel sera son chemin dans cette vie ? Serons-nous à la hauteur ? Que va t'elle nous apprendre et qu'aura t'elle besoin qu'on lui transmette, ou pas.

Ce qui est certain c'est que ce je ressens à l'intérieur de mon ventre va bien au delà d'une réaction chimique, d'une rencontre entre un spermatozoide et une ovule.


L'instinct maternel

L'instinct maternel a toujours été très présent en moi, toute petite déjà j'étais attirée par les bébés, dès 10 ans, je m'occupais de fratries de 4, 5 enfants et j'étais un peu la 2e maman pour mon filleul. Prendre soin d'un bébé, le nourrir, le changer, tout ça m'est vite venu très intuitivement. Assez tôt je rêvais "d'avoir le mien", comme à cette époque, en 2017 où je tiens dans mes bras Achille, le fils d'une amie. Écumant les relations amoureuses laborieuses, j'ai sérieusement envisagé à adopter ou être mère célibataire.

Je m'imaginais avoir un fils ou une fille pour qui je façonnerais l'enfance idéale (ma vision idéale plutôt), qui aurait tout ce dont je rêvais petite, avec des idées bien précises…puis toute une petite tribu et comment j'orchestrerais tout ça pour donner vie à cette image "si cool" que je me projetais sur l'enfance, la famille.

Entre temps j'ai évolué, j'ai observé mes parts d’ombre et je m’efforce de me distancer de la part contrôlante qui y trône. Je comprends que je ne suis pas maître de tout ce qui opère dans ma vie, dans mon environnement, ni chez mes proches. Je tente d'accepter les choses telles qu'elles sont au lieu de vouloir modeler selon mes choix et préférences. À commencer par m'accepter moi-même, être moins dure, moins perfectionniste, moins dans le jugement et gagner en flexilibité face au cours de la vie.

Je suis heureuse de ces années écoulées, qui me permettent de me sentir plus apte à une parentalité consciente aujourd'hui, et ce avec le meilleur des coéquipiers @lesantisechesdubonheur , je sais qu'on fera de notre mieux pour découvrir et servir cet être qui ne nous appartient pas et l'accompagner au mieux sur SON chemin.
Je pressens que ça sera parfaitement imparfait.

Excitation, gratitude, émerveillement.


Yoga et grossesse

Voilà bientôt 10 ans que le yoga fait partie de mon quotidien. J’ai tout d’abord appris le Hatha Yoga @ashram_de_yoga_sivananda j’ai pas mal pratiqué le Kundalini, puis je me suis plongée dans le Yin Yoga que j’enseigne aujourd’hui, suis TRÈS fan du Nidra de @masha_yoga_paris et je prends mon pied au Bikram @yogagardenrivegauche

J’ai papillonné et exploré pour avoir aujourd’hui une pratique personnelle libérée et intuitive : j’aime « dire bonjour à mon tapis », laisser mon corps s’y déposer et se mouvoir à sa guise.

J’ai eu un début de grossesse merveilleux qui m’a permis de poursuivre ma pratique, sans perte de souplesse ni tensions particulières. La 1e photo, lors d’une retraite Hatha Yoga au Sri Lanka @ulpotha à 3mois et demi de grossesse.

A partir de 4-5 mois de grossesse mon bébé a commencé à prendre sa place, mon ventre a gonflé comme un ballon m’empêchant peu à peu d’être aussi mobile et agile. Des tensions et pincements de nerfs sont apparus, l’ostheo m’a déconseillé le Yin qui était au cœur de ma pratique quotidienne étant déjà hyperflex et peu recommandé aux femmes enceintes, idem pour les fermetures, les torsions, les inversions… même le savasana classique devient inconfortable.
Avec ma vie mouvementée, je n’avais pas l’espace nécessaire pour reconsidérer ma technique et toutes ces règles m’ont fait m’éloigner un peu de mon tapis les mois 5 et 6. Je m’en tenais à la méditation quotidienne mais j’ai délaissé le yoga et j’ai senti que mon corps était en demande.

Depuis juin, j’ai enfin atterrit dans mon nid. Moi qui ne suis pas très disciplinée j’ai finalement pris le temps de suivre des cours de yoga pré-natal grâce à @alomoves. C’est très doux, chaque posture est hyper adaptée au corps qui change, accompagné de beaucoup de moments de connexion au bébé et de prise de conscience du miracle qui opère en nous.

Je REVIS. Je sais que le post-partum sera challengeant pour préserver ces moments suspendus rien qu’à moi et je compte bien faire des pieds et des mains pour toujours les honorer ces silences.


Doula

Le mot “doula” vient du grec et signifie littéralement ‘femme qui sert ou femme qui aide”. La mission de la doula est d’accompagner à la fois psychologiquement et physiologiquement la femme enceinte, le couple, durant la grossesse, la naissance et le post partum.

L’univers a mis sur notre route cette femme merveilleuse : Sara do Vale qui nous guide dans ce voyage magique de la naissance : suivi de grossesse, aspect spirituel de l’accouchement, techniques de massage et de mouvement pour couples, préparation du plan d’accouchement, allaitement, etc. Je souhaite à chacun de trouver sa magic-doula pour accueillir nos nouveaux venus dans l’harmonie.


Cacao

Rituel cacao pour accompagner la naissance, conseillé par mon amie et Femme Médecine @luizarubenich.

La cacao pur aussi appelé « nourriture des dieux » par les Mayas est un superaliment et une plante sacrée utilisée en médecine chamanique pour ses vertues :
- reliance au monde végétal
- ancrage
- ouverture du cœur
- libération des toxines et du stress
- expansion de notre part authentique.

J’ai prévu de le boire quotidiennement et de façon cérémoniale, avant, pendant et après mon accouchement naturel.


Haptonomie todos os dias

L'haptonomie, ou science de l'affectivité, permet d’entrer en contact avec son bébé in utero. En grec, "haptein" signifie "toucher", "créer un lien", "s'attacher à", et "nomos" «"a loi". Cette approche accorde donc une attention particulière à la relation et au soutien, par le toucher spécifiquement, en donnant à l'autre la conviction d'être accueilli en sécurité, tel qu'il est, sans rien devoir en retour.

Impossible pour mes larmes de ne pas monter aux yeux quand Jonathan s’y consacre, pour caresser, chanter, parler à notre fils.


Héritage

Dans quelques semaines, je ferai mes premiers pas dans le rôle de mère et par la même occasion dans cette mission de transmission intergénérationnelle.

Qu’est ce que j'ai reçu de ma lignée de sang ? parents, grand-parents et au delà : le bon comme le mauvais, les valeurs, l'histoire, les enseignements, la culture, etc. J'ai conscience que certains héritages traversent les lignées à un niveau invisible, qu'on ne peut pas tout contrôler et qu'il y aura un écart entre mes intentions et la mise en pratique.

Pourtant, il me semble juste en temps que « canal de vie », de m’interroger sur ce qui m'a été transmis par mes ancêtres et ce que j'ai envie de transmettre à mon tour, ou non. Quels héritages seront bons pour cet être en devenir ? Qu’est ce qui lui rendra la vie meilleure ? alors je ferai de mon mieux pour lui transmettre. Et au contraire, d'essayer de le préserver des héritages non vertueux.

Qu’on soit parent, parent en devenir ou pas, avoir conscience de ce qui nous a été transmis par nos ancêtres permet de faire un point sur la notion d’héritage, ceux qu’on préserve précieusement, ceux dont on se défait. Quelque part, l'occasion de faire un point sur qui l'on est. Après mon petit bilan, j'ai identifié 3 "cadeaux hérités" qui font partie de moi pour lesquels j'ai de la gratitude, que j'ai à coeur de transmettre et d'honorer.

La main verte.

On peut dire que je porte bien mon, nom (Dujardin). L'amour du vivant, du végétal fait partie de mes gênes. J'ai grandi à la campagne, où le jardin, longé d’une rivière, était ma pièce préférée. J'ai toujours été attirée par les arbres et leur sagesse, on passait beaucoup de temps dehors ou dans la forêt.

Il y a beaucoup d'agriculteurs dans ma lignée maternelle, ma grand-mère Micheline était une force de la nature, petite j'allais avec elle au jardin, l'aider à cultiver à cueillir les légumes du potager et les cuisiner. J'ai gardé ce goût pour les plantes et jardins et surtout une passion de l'observation de ce qu'on a planté nous-même, voir germer les graines, voir pousser les plantes, les fruits, les cueillir, s'en nourrir. Il y a 5 ans j’ai fait du woofing dans une eco-farm au Cambodge, ça a approfondi ma connaissance et ma fascination pour cela.

J'ai ressenti un vrai manque avec la vie urbaine, même si j'allais courir dans les parcs et bois dès que possible. J'ai toujours mis un point d'honneur à ce que mon/mes enfants ai.ent cet accès à la nature, quand j'en aurai.

À présent, je suis comblée d'avoir de jolis espaces verts dans notre nouveau nid lisboète. Je passe beaucoup de temps à chouchouter mes plantes adorées, que je considère un peu comme des membres de ma tribu, je les aime, leur parle et les soigne, elles ont des petits noms. En photo 3, Djobi & Djoba, ma plus ancienne plante Suzy qui a souffert du déménagement 😩 ça va un peu mieux déjà. Le beau Léo offert et porté à l’africaine par mon frère...

On a un potager de fraisiers, tomates et plantes aromatiques avec lesquelles je cuisine, des arbres, ficus, bougainvillier, jasmin et chévrefeuille, tous les matins je m'extasie devant leurs beauté et odeurs. C'est un vrai soin d'avoir les mains dans la terre. Gratitude d’être ici pour les premiers pas de notre enfant.

La mer.
L’eau est clairement mon élément, dans la mer je me sens vivante comme nulle part ailleurs. J'ai eu la chance de grandir en bord de mer, sur la côte d'Opale, j'allais toujours à la plage l’été, depuis toute petite, j’adore nager dans les grandes vagues peu importe la météo. Au collège, en cours d'EPS, on faisait de la planche à voile, du char à voile sur la plage, j’allais à la pêche aux crevettes ou aux araignées de mer.

Je crois aussi que mon amour pour la mer m'a transmis une ouverture vers le monde, la soif de le découvrir qui a initié mes nombreux voyages. Le monde sous marin me fascine et j’ai eu la chance d’y faire de belles plongées et des rencontres improbables 🦈🐙🐋.

Ça a toujours été essentiel à mes yeux d’y retourner quand j'aurais un/des enfant.s, lui/leur offrir la chance de l'accès à la mer, sa vue, le calme qu'elle procure, l'air marin.

Gratitude immense d’avoir partagé ce vœu avec mon coéquipier et qu’il soit réalisé aujourd’hui ✨ je brûle de désir de faire prendre le premier bain de mer à notre enfant.

La connexion au corps.

J’ai reçu le bel héritage de la conscience du corps par ma mère, Elisabeth, et notamment le soin par les mains. Depuis qu'on est petits, elle nous masse mon frère, ma soeur et moi. Elle m'a transmis la reliance au corps, le soin de celui-ci et la sensibilité kinesthésique.

Aujourd'hui, le soin par le toucher fait partie de moi et j'ai l'intention d'en faire profiter ce petit être qui arrive. Lui prodiguer les gestes qui apportent la paix, la sécurité et l'amour dont il aura besoin dans cet océan de nouveauté et d'inconnu que sont les premiers mois de sa vie.

J'ai découvert le sublime livre "Shantala" de Frédérick Leboyer qui guidera mes mains.

Je me réjouis d'avoir de pouvoir transmettre ces héritages à mon tour. Et vous ? Prenez un instant d’introspection pour identifier un, deux ou trois de vos héritages précieux.


Voie sacrée / voix sacrée

Depuis bientôt 9 mois je me sens plus que jamais reliée à mon corps , il s'apprête à transcender l'aventure la plus profonde de son existence, au summum de l'émoi : donner la vie. Je ressens tant de reconnaissance pour ce corps, ses mystères qui me dépassent et les phénomènes naturels qu'il recèle. Ce corps si puissant, si résiliant, lui qui porte mon enfant, qui mute. Ce corps que j'ai tant blâmé, plus jeune, et avec qui j'ai fait la paix aujourd'hui, notamment grâce à la pratique régulière du massage, du sport, du yoga et de la méditation.

D’ici quelques jours je tenterais de mettre l'intellect de côté et laisser mon instinct, mon corps et la nature prendre le dessus.

En me documentant sur la naissance, j’ai exploré la connexion physique et énergétique entre le larynx et l’utérus : les divins miroirs.

Ils sont physiquement similaires, ont la même forme et longueur et l’alignement de l’un affecte l’autre. Ils sont tous les deux des portes d’entrée et de sortie (accouchement, parole). Lors de l’accouchement, les sages-femmes qui connaissent bien le mécanisme demandent à la future mère de relâcher la mâchoire et le larynx afin de dilater le plancher pelvien. Le nerf vague qui est relié au système nerveux parasympathique (relaxation) les relie, il commence dans le bulbe rachidien qui se situe juste derrière la gorge et finit dans l’utérus. Il est en lien avec la voix, la communication, le plaisir et l’expression de soi. Le centre énergétique qui assure la connexion entre les deux est le coeur.

Si la gorge est serrée, le col de l’utérus le sera aussi. La sexualité de la femme commence d’abord dans sa voix, quand la voix s’ouvre, cela envoie un signal au yoni de s’ouvrir aussi.

Le travail vocal aide la femme à retrouver son expression et sa sexualité. Les exercices de respiration vont ouvrir la bouche, la mâchoire, la gorge et connecter au ventre, à la matrice instinctive. Le son aide alors à faire remonter l’énergie créative dans le coeur et active le flux énergétique, on guide la conscience à libérer toute tension émotionnelle et s’ouvrir sur le plaisir de la libération.

Pendant l’accouchement, il est recommandé de chanter « Om » qui relaxe et harmonise le système nerveux, active le système parasympathique et fait vibrer le nerf vague. En chantant, on lâche les peurs et les résistances, on créé de l’espace, on s’approprie son corps pour s’approprier sa voix et retrouver son pouvoir primaire animal instinctif.

Le même jour, je découvre par hasard la musique médecine de Kirsty sur Instagram et son programme “Sacred Voice” qui invite à la guérison et l’élévation par l'activation du canal de la voix, permettent de connecter avec notre lumière, avec mère Nature et avec l'esprit de la vie.

Je n’ai pas hésité longtemps à partir en voyage avec elle et j’aimerais vous le recommander, c’est très beau. Par des chants médecine, des mantras, on ouvre l’espace du coeur et de l’utérus. Une nouvelle routine géniale en préparation à l’accouchement, des méditations, des écoutes et des vidéos dont j’adore la vibration. Kirsty propose aussi des programmes individuels en français.
Plus d’infos >


Lectures

Mon principal conseil : pas de pression ! Au début de ma grossesse j’avais déjà une pile de livres, souvent prêtés ou offerts. C’était pour moi une source de stress et d’encombrement car je n’avais pas le temps ni l’appel pour les lire. Lisez, oui , mais ce qui vibre pour vous, laissez de côté les livres qui vous donnent le sentiment “devoir d’école” sans culpabiliser. Voici la sélection qui a accompagné ma grossesse. Mention particulière pour l’auteur Frederick Leboyer, “le poète de la naissance”, qui prône un accueil sans violence, dans « la pénombre, le silence, le recueillement. »


Silence

Pour honorer le moment sacré de la naissance, je fais le choix de m’y consacrer entièrement, entre autre, par le biais d’une pratique que J’ADORE (et les silencieux aussi) : la déconnexion digitale. Je m’offre le plus beau des cadeaux pour moi même et mon bébé : la paix de l’esprit et la pause de d’écrans pour une bonne période avant l’accouchement et pendant le “Mois d’Or”.

Notre dernière trouvaille pour le nid lisboète, ce vase / buste qui ressemble à un gardien du silence et veillera sur notre accouchement à la maison.


N A I S S A N C E

Je me lance après avoir hésité à partager ici ce moment si intime, qui fut de loin l'expérience la plus intense de ma vie : mettre au monde notre fils, avec Jonathan @lesantisechesdubonheur.

Il me tient à coeur de dévoiler cela puisque notre cheminement spirituel a fortement guidé le parti-pris d'un accouchement physiologique à la maison.

Avec toute l’humilité d’une femme primipare et tout mon respect aux « anciennes », sans jugement sur les choix et histoires de chacun.es. j’aimerais ouvrir une perspective différente sur l'acte de donner la vie, j’ai envie d'inviter à repenser la manière dont notre société conditionne, parfois à tort, cet acte sacré.

J'ai été si touchée par vos messages et attentions d'amour et de soutien, j'ai réalisé à quel point la tribu silencieuse était liée bien au delà des retraites et c'est ce qui me donne l'envie de témoigner aujourd'hui.

"On commence par changer l'humanité par la façon de la mettre au monde".

Pour la naissance de Salvador, nous avons opté pour un accouchement naturel, intuitif, en silence et en conscience. Je sais que le fait d'accoucher à la maison est un acte engagé, qu'il divise et dépasse certain.es... il peut même être vu comme rebelle et risqué, et je suis consciente que ce choix n'est possible que pour les grossesses sans risque.

Pour ma part, j'ai un blocage avec les hôpitaux depuis un épisode traumatisant en Inde il y a quelques années. Ce choix a donc été une évidence et une grande source d'apaisement. Ça n'a pas été aussi évident pour Jonathan qui a d'abord cru que je délirais 🤪 Mais on a pris le temps de bien étudier la question et on a reçu un merveilleux accompagnement holistique de nos "sorcières" adorées – notre doula @sara_vale_doula_bailarina et nos sage-femmes @celestevarela2022 @rute.barracha – ainsi qu'au travers du génial programme de @quantikmama (si tu es enceinte ou connais une femme qui l'est, je ne peux trop recommander cet outil extraordinaire, qui a tout changé pour nous).

Je l'avoue, c'est pour Jo que je me faisais le plus de soucis, je pensais même qu'il s'évanouirait pendant le travail et qu'en plus d'accoucher j'allais devoir m'occuper de lui. Mais en fait il a été un coéquipier sensationnel, confiant, rassurant et même drôle. Notre lien puissant a atteint un autre niveau et j'ai une gratitude immense envers lui d'avoir rendu cette rude épreuve si belle ✨

“Fais confiance… fais confiance à la nature” me suis-je sans cesse répété pendant l'accouchement. L’importance de se rappeler que la nature sait. Qu’elle orchestre avec harmonie tant de phénomènes qui, de nos perspectives limitées, tiennent du miracle.

Ce mantra m'a permis de me déposer dans le processus, de lâcher le contrôle du mental et d’être en confiance quand les vagues des contractions semblaient vouloir m’engloutir : des sensations au delà de tout ce que j'avais pu imaginer.

L'accouchement est un processus naturel. Malheureusement il est souvent dénaturé et sur-médicalisé, et on en a fait un protocole à suivre comme s’il s’agissait d’une maladie. On en oublie le respect de la physiologie, notamment en invitant les femmes à s’allonger sur le dos pendant le travail, ce qui ralentit l'expulsion du bébé en empêchant la gravité d'agir, ou encore en coupant le cordon ombilical bien trop tôt, ce qui nuit à l’immunité naturelle du bébé.

J'ai été choquée de découvrir le nombre de fausses croyances qui circulent au sujet de l’accouchement, si bien qu'il est aujourd’hui souvent redouté et considéré par beaucoup comme un "sale moment à passer". Cela génère chez les femmes de la peur et du stress, et avec ces émotions des pics d’adrénaline, une hormone qui peut ralentir voire stopper le travail. Ces fausses croyances sur le danger de l’accouchement rendent donc paradoxalement les naissances plus dangereuses.

Car dans la nature, si une femelle est dérangée, par un prédateur par exemple, son cerveau secrete de l'adrénaline pour interrompre l’accouchement le temps qu'elle prenne la fuite et se mette en sécurité. Mais pour des femmes comme nous qui avons la chance d’accoucher sans le risque de se faire manger par un lion, l’hormone dont nous avons besoin c'est l'ocytocine, la substance du bonheur, de l'amour et de la confiance. C’est elle qui induit l'accouchement, qui le rend plus facile. Et pour y accéder, ce dont les femmes ont le plus besoin c’est d’être en confiance, d’être sereines, notamment en se rappelant que Mère Nature sait parfaitement ce qu’elle fait.

Une fois embarquée dans le vortex de l’accouchement, à mesure que les contractions s’intensifiaient, j’ai senti au plus profond que je ne serai plus jamais là même. On m’avait prévenu : tu vas mourir et renaître ce jour-là.

Sensation étrange qu’apporte la conviction que tout va changer sans savoir comment, qu’il s’agisse de ma vie en tant que femme ou de mon engagement au service du silence.

Je ressens le besoin de laisser infuser tout cela, de me donner le temps pour intégrer et me consacrer au petit être qui illumine désormais nos vies (et nos nuits 😉).

Nous n'organisons pas de nouvel an Silence cette année, les retraites Silence reprendront au printemps 2023, les informations seront diffusées ici et via la newsletter du silence.


L'Allaitement Maternel

Step up for breastfeeding 🤱🏻👼🏻

En soutien à celles qui ont choisi la voie de l’allaitement pour nourrir leur enfant.
À celles qui vivent des moments de connexion magiques avec leur bébé.
À celles qui ont des nuits agitées, des cernes, des vêtements tâchés ou des douleurs de dos.
À celles qui ont voulu allaiter et ont dû arrêter à cause de problèmes de santé.
À celles qui se sentent parfois incomprises, sexualisées, pas assez soutenues ou jugées.

#allaiterpartouttoutletemps


Baby guru

Mon fils est mon plus grand teacher, grâce à lui j'expérimente au jour le jour et en profondeur l’amour inconditionnel, l’instant présent, la magie du vivant et l’impermanence qui sont les piliers de mon chemin spirituel.

Silence et la mission d’éveil de la conscience que je sers sont directement liés à ce que je vis en temps que maman.


Le concept du continuum

De plus en plus de voix s’élèvent aujourd’hui pour dire que si l’on veut être un bon parent, plutôt que de réinventer la roue, il suffit d’observer les pratiques de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs et de les adapter le plus possible à nos vies contemporaines. D’ailleurs, les enfants élevés selon ces méthodes millénaires développent moins de troubles de l’attention, sont plus heureux, et participent plus à la vie de famille.

Pour essayer de rester le plus proche possible de la parentalité intuitive et consciente, en plus d’utiliser notre instinct et notre bon sens, le concept du continuum nous invite par exemple à :

🦘porter les petits bébés pendant la première année pendant toutes les activités du quotidien : faire les courses, cuisiner, marcher, discuter…

😪répondre aux pleurs des bébés : ils traduisent un besoin ou une gêne, un nourrisson ne pleure pas sans raison et ne fait pas de caprices.

💤pratiquer le cododo

🤱🏻allaiter (renseignements et conseils sur le site de la Leche League)

⚖️ offrir un environnement avec des objets nombreux et variés pour qu'ils s’amusent, s'éveillent et découvrent leur potentiel

🍳accomplir toutes les tâches du quotidien avec les enfants car ces derniers imitent et exercent leurs aptitudes spontanément (et non quand on leur apprend)

🧗‍♂️laisser les enfants expérimenter à la périphérie des adultes sans supposer qu’ils vont se faire mal, tomber ou encore faire mal aux autres

👯favoriser les contacts entre enfants de tous âges (et pas seulement du même âge comme à l’école) pour favoriser l’imitation et la socialisation

🛟 être disponible quand l’enfant nous appelle sans chercher à le protéger quand il estime ne pas avoir besoin de nous


Le temps s’est arrêté samedi, quand Salvador est tombé malade, comme jamais auparavant. On a d’abord paniqué, puis la fièvre a baissé. Après 48h à la maison, mobilisée pour le câliner et le soigner, je suis tombée malade à mon tour. Rien de grave, juste le niveau suivant du jeu vidéo.

Voilà 6 jours qu’on est à l’arrêt, immobiles, souvent à l’horizontal. Ça fait tout drôle car d’ordinaire j’ai du mal à tenir en place. Ces dernières semaines, plusieurs escargots sont venus me rendre visite, dans nos légumes en provenance directe de la ferme. J’ai pris ça comme un signe, une invitation à ralentir que la vie m'envoie.

J’ai déjà bien ralenti cette dernière année, les milliers d’heures béates à câliner, allaiter et contempler mon petit Bouddha. Mais honnêtement, la partie de moi qui trépigne et tape du pied dès que je me détends un peu trop est encore bien présente. Trouvant toujours quelque chose à faire et si possible, vite et bien : une course, un mail, un voyage, une expérimentation déco, cuisine ou manuelle, un nouveau hobby, du ménage, un footing… Comme si je n’étais digne d’amour qu’à condition d’être efficace, de créer, d’accomplir.

Je fais donc je suis.

Cette partie de mon ombre, mon bulldozer intérieur, je l’appelle “El Rollo Compressor”. Elle est profondément ancrée, me fustige quand je n'accomplis pas, provoquant frustration, culpabilité et un discours intérieur conditionné : je suis fainéante et inutile. J’ai identifié cette partie il y a 5 ans quand j’ai frôlé le burn out. J’ai appris à la calmer un peu grâce au yoga – le yin, en particulier – et grâce à l’arrivée de Salvador, qui ont montré à l'inarrêtable en moi comment lever le pied. Mais le chemin est encore long.

Pendant ces 6 jours de “rien” forcé, j’ai regardé El Rollo Compressor dans les yeux. Détends-toi, amigo. Il n’y a pas d’autre choix.

Je nous souhaite de savoir faire des pauses.

Avant que notre corps ne nous l’impose.

Et de nous rappeler que nous sommes dignes d’amour pas parce que nous faisons. Mais simplement parce que nous sommes.


Paciencia

Nous avons oublié comment attendre, c’est presque un espace abandonné. C’est pourtant notre plus grand trésor que de pouvoir attendre le bon moment. L’existence entière attend le bon moment. Même les arbres le savent, lorsque le moment est venu d’apporter les fleurs, lorsque le moment est venu de laisser aller toutes les feuilles et de se tenir nu face au ciel. Ils sont encore beaux dans cette nudité, attendant le nouveau feuillage avec une grande confiance. Le vieux a disparu, le nouveau arrivera bientôt et de nouvelles feuilles commenceront à croître. Nous avons oublié d’attendre, nous voulons tout, tout de suite. C’est une grande perte pour l’humanité.

Dans le silence et dans l’attente, quelque chose à l’intérieur de vous continue de croître, votre être authentique se déploie.
Osho


Guérir pour Mieux Élever

Tout père, toute mère revit une part de son enfance à travers ses enfants. Jo et moi avons grandi différemment, mais nos enfances ont en commun un sacré rodéo émotionnel et un accès limité à nos émotions.

En choisissant la parentalité consciente, on est passé à la vitesse supérieure dans notre voyage de guérison. Cette approche nous pousse à revisiter notre propre enfance, à reconnaître nos blessures et à briser les cycles transgénérationnels. Comme pour la plupart des parents, c’est loin d’être facile tous les jours. Merci aux respirations profondes qui sont notre ancre au milieu des « mers à boire » qu’on traverse.

Les sentiments douloureux, les tensions, les injustices et les émotions refoulées méritent toute notre attention. Si ces blessures ne sont pas guéries, elles se reproduisent automatiquement, voire compulsivement, chez nos enfants. Plus un parent ignore ses propres émotions, plus l’enfant ressent de la frustration et un sentiment d’impuissance, par une sorte de télépathie émotionnelle, ils captent nos tensions enfouies.

Pour vraiment écouter nos enfants et nous libérer du passé, il est essentiel d’aller à la rencontre de notre enfant intérieur, de l’écouter et de lui offrir une place dans notre cœur. C’est le premier pas pour laisser l’harmonie s’épanouir dans la vie familiale.

Merci mon Salvador de nous avoir choisi et de nous aimer avec nos sacrées casseroles, on fait de notre mieux promis.

Je vous souhaite de belles connexions à vos enfants intérieurs, que vous soyez parents ou pas.


Depuis que le monde est monde, les femmes enfantent l'humanité.

Dans l’aventure de la maternité, j’ai eu la chance de croiser la route de Quantik Mama, Karine Langlois, sage-femme, doula et créatrice des préparations à l’accouchement en ligne. Ça a été un véritable pilier dans la mise au monde de mon fils à la maison, me guidant avec confiance. Je recommande les yeux fermés ses accompagnements à toutes les femmes enceintes qui souhaitent vivre pleinement et en conscience ce moment unique de leur vie. https://quantikmama.com/preparation-a-la-naissance/